Quand la réussite dépasse l’espérance
L’autre jour, dans le train en direction de l’aumônerie, je me suis surprise à faire une rétrospective de ce que j’avais pu accomplir durant ces dernières années. J’ai décidé de vous partager ma réflexion.
Être entourée
Le train accélère de plus en plus, afin de rattraper le retard qu’il a pris. Le wagon est bondé. Toutes les places sont occupées. Certains passagers sont debout dans les couloirs. Mes écouteurs dans les oreilles, je laisse mes pensées vagabonder.
Ça n’a pas été tous les jours faciles, mais ça en valait clairement la peine ! Je ne peux pas compter le nombre de fois où je suis rentrée à la maison en pleurs, car je ne me sentais pas capable de surpasser l’épreuve du gymnase. C’est dans ce genre de moment que l’entourage joue un rôle essentiel. C’est grâce à lui que l’on est capable de relever la tête et se surpasser pour avancer. Sans ma famille, j’aurais baissé les bras à plusieurs reprises et ne serai pas là où j’en suis aujourd’hui.
Persévérance et discipline
Le train s’arrête à Yverdon-les-bains. Le wagon se vide presque entièrement. Il reste quelques étudiants endormis. Des militaires s’installent sur les sièges d’à côté et discutent de leur week-end.
Pour en arriver là où j’en suis aujourd’hui, j’ai dû persévérer. Continuer à aller aux cours, à travailler pour les tests, chaque fois plus, à donner le meilleur de moi, pour ne pas me décevoir ni décevoir mon entourage. Oui, j’ai dû persévérer. Mais surtout, j’ai dû être disciplinée.
J’ai fait des listes à rallonges, des plannings détaillés, des samedis de révisions, des résumés de résumés, des cartes avec le vocabulaire. Je me suis couchée à des heures peu raisonnable pour arriver au bout de mes listes. Le plus important : continuer le plus possible à être discipliner. Mais aussi ne jamais changer les couleurs attribuées aux différentes branches, ni les méthodes d’apprentissage.
Accepter la réussite
Le train longe le lac de Neuchâtel. Le soleil fait de beaux reflets l’eau. Pleins de bateaux voguent au rythme des vagues.
Depuis petite, je n’avais jamais imaginé entrer à l’université. « L’université, c’est pour les grands. J’aime pas l’école de toutes façons. » Oui, c’était mal parti ! L’école était un supplice pour moi. Je devais toujours beaucoup travailler pour avoir tout juste la moyenne. Et je ne trouvais pas ça juste… Mais me voilà aujourd’hui à un mois de commencer une thèse de doctorat.
Une phrase me revient en tête. Je devais avoir 12-13ans quand la maman d’une camarade de classe me dit : » Toi, tu n’iras pas en voie pré-gymnasiale ». Pendant longtemps, j’ai pensé que cette personne avait raison. Pourtant, j’ai fini mon école obligatoire et mon gymnase sans encombre. J’entre à l’université et y sors avec un master 5 ans plus tard.
Durant ces dernières années d’études, j’ai dû accepter petit à petit que je suis capable de faire de grandes choses. Il ne faut pas écouter les personnes vous dénigrant. J’ai aussi compris que se surpasser peut mener bien plus loin qu’espérer.
Un aboutissement
Le train arrive en gare de Neuchâtel à l’heure prévue. J’attends mon tour pour descendre.
A la fin de cette rétrospective, je suis fière de tout ce que j’ai parcouru durant ces années d’école et d’études. Je n’avais jamais imaginé arriver jusqu’ici. Je suis fière du travail accompli, de la discipline et de la persévérance dont j’ai fait preuve.
Finalement, je me dis que cette thèse est le plus bel aboutissement dont j’aurai pu rêver. Ce n’est pas une victoire. Certes, j’ai dû me battre, mais surtout travailler et me dépasser. C’est pour cela que je préfère dire que c’est un aboutissement et qu’il en vaut la peine !
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