Voyant mon retour à l’université se rapprocher, je me suis dit qu’il serait utile de partager un résumé de mon travail de mémoire.
La problématique de mon travail a été la suivante :
À quels enjeux l’enseignement du fait religieux doit-il faire face dans les classes de 3-4HarmoS du canton de Vaud ?
Nous nous trouvons actuellement dans une société où la question de la spiritualité est complexe.
D’un côté, la religion reste un sujet complexe qui engendre des conflits. D’un autre côté, notre société revalorise la mise en lumière de la spiritualité. Nous nous trouvons dans une période de croissance de la spiritualité et du développement personnel. Voyant que la spiritualité reprenait de la place, je me suis questionnée sur l’implication des enfants. Partant de là, je me suis interrogée sur la manière dont le fait religieux est transmis aux enfants, non seulement du point de vue de l’enseignement (le programme) et des matériaux (les outils mis à disposition), mais également de ce qui leur est enseigné et la justesse théologique du contenu. J’ai donc analysé trois aspects entourant cet enseignement : la formation des enseignant·e·s, les matériaux à disposition et l’intérêt vis-à-vis de cette branche.
Résultats
J’ai pu constater qu’une formation est mise en place par la HEP de Lausanne. De plus, des formations continues sont proposées. Cependant, le fait que ces formations soient facultatives entraîne une situation où les enseignant·e·s manquent notamment de connaissances.
Ensuite, j’ai analysé les outils mis à disposition pour cet enseignement. J’ai conclu que leur contenu est pédagogiquement bon et neutre. Cependant, la justesse théologique des propos n’est pas toujours respectée (résultat en partie subjectif).
Pour finir, un questionnaire en ligne pour les enseignant·e·s a démontré que ces dernier·ère·s ne sont pas en mesure de partager l’Ethique et cultures religieuses avec leurs élèves. Ils/elles manquent de connaissances, ou n’ont pas d’intérêt personnel pour le sujet. Une corrélation a pu être mise en lumière entre l’intérêt et l’aisance des enseignant·e·s. Plus les enseignant·e·s ont d’intérêt pour les cultures religieuses, plus ils/elles ont de l’aisance à les présenter à leurs élèves. Et inversement.
Propositions concrètes
Pour terminer cette recherche, j’ai apporté différentes propositions concrètes. Celles-ci pourraient être mise en place pour améliorer cet enseignement dans le canton de Vaud. En voici un échantillon :
1. Rendre obligatoire une formation pour les enseignant·e·s, afin qu’ils/elles acquièrent les connaissances nécessaires pour l’enseignement de l’Ethique et cultures religieuses.
2. Rendre obligatoire une formation de didactique de la branche pour les enseignant·e·s, afin qu’ils/elles acquièrent les compétences nécessaires pour enseigner l’Ethique et cultures religieuses.
3. Engager des intervenant·e·s spécialisé·e·s dans les religions pour enseigner la branche, comme c’est le cas dans le canton du Valais, afin de soulager les enseignant·e·s.
4. Garder les principes théologiques chrétiens dans le contenu des brochures pour permettre la bonne compréhension de la religion et de la notion d’expérience à laquelle se réfère le christianisme.
5. Conserver les principes théologiques chrétiens, car ils ne remettent pas en doute la neutralité des manuels (par exemple : expliquer la Trinité).
6. Imposer plus d’heures d’Ethique et cultures religieuses à l’horaire pour permettre un enseignement plus en détails et pour assurer l’acquisition des connaissances par les élèves. De plus, cette augmentation des heures ne se ferait pas aux détriments d’autres branches, puisqu’un nombre important de compétences transversales peuvent être utilisées.
Pour les personnes intéressées à lire mon travail entier ou souhaitant plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter.
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