Durant ce dernier mois, je n’ai pas réussi à prendre beaucoup de temps pour lire des lectures personnelles. Cependant, le peu de mots que j’ai pu lire ont été fort et percutant.
Notre besoin de consolation est impossible à rassasier – Stig Dagerman
Un soir, il m’est impossible de dormir. Je me retourne sans cesse et fixe le plafond. Sur ma table de nuit, ce texte, posé là depuis des mois, attend que je daigne l’ouvrir et le parcourir. C’est finalement ce que je décide de faire.
Ce court essai datant de 1952 est le dernier de l’auteur. Il y développe une réflexion autour de l’existence, de la mort et du suicide. Cet ouvrage est un texte d’espoir, suivi par le suicide de l’auteur lui-même.
L’auteur, dont son malheur est au centre de sa réflexion, attribue ce dernier à un repère stable faisant défaut. Tout ce qui peut être compris comme une « consolation » (philosophie, croyance, liberté, art, etc.) n’existent, selon l’auteur, que parce que leur contraire est souverain. Pour lui, toutes ces consolations ne sont que le reflet de la présence en tout lieu de la mort.
Le seul repère stable pouvant nous consoler est la présence d’autrui. Cependant, il arrive souvent que les autres manquent, et chacun doit se battre seul pour l’indépendance et la liberté.
« Le signe définitif de ma liberté est le fait que ma peur laisse la place à la joie tranquille de l’indépendance. On dirait que j’ai besoin de la dépendance pour pouvoir finalement connaître la consolation d’être un homme libre, et c’est certainement vrai. » – p. 16
A lire aussi : Lectures d’octobre