L’une de mes dernières lectures en date est Il nous reste les mots de Azdyne Amimour et de Georges Salines. Ces deux hommes, que rien ne prédestinait à se rencontrer, sont devenus proches à la suite d’un évènement tragique qui nous a toutes et tous marqué. L’attentat du Bataclan du 13 novembre 2015 est l’instant où ces deux pères ont été lié à jamais. Le premier est le père de l’un des assaillants; le second est le père de l’une des victimes.
Cet ouvrage nous emmène dans un dialogue entre ces deux âmes tourmentées par la perte de leur enfant respectif. Cette discussion permet également un dialogue entre la religion musulman et un médecin devenu écrivain athée.
En parcourant ce texte, vous découvrirez la vie sans histoire de Lola Salines, une jeune éditrice, ainsi que les évènements qui ont mené le fils d’Azdyne Amimour a participé à ce commando jihadiste.
En avançant dans la lecture, nous pouvons constater que les hommes ont plus de choses en commun que ce que nous aurions imaginé au départ. Malgré leurs croyances religieuses et leur culture différentes, ces deux pères sont reliés non seulement par la perte d’un descendant, mais également par la haine et l’incompréhension de cet évènement. Il est touchant de voir que Azdyne Amimour se remet sans cesse en question quand au comportement dans son fils, et que Georges Salines ne ressent aucune haine ni colère envers cet autre, devenu son ami avec le temps.
Cet ouvrage est un témoignage de résilience, de confiance, mais avant tout d’espoir. Georges Salines, père de victime, et Azdyne Amimour, père d’un terroriste, sont capables de parler, de s’écouter et de s’entendre; nous devrions tous prendre exemple sur leur sagesse.
Une lecture intense et très importante.
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