Catégories
Aumônerie

Création et introspection

Aujourd’hui avait lieu la première journée du programme d’été intitulée « Création et introspection ». J’attends une personne. Le but principal de la journée est de prendre un temps pour soi, un temps de réflexion et de détente.

Le rendez-vous est donné pour 9h30. Puisque nous nous connaissons déjà, nous démarrons directement avec une méditation. Au vu du thème de la journée, j’ai choisi la parabole des talents. Avec une musique calme en fond, je lis le texte et laisse un temps de silence. Je poursuis avec quelques questions. Le but n’est pas de trouver une réponse exacte, mais de pouvoir s’interroger soi-même (Quelle sensation as-tu ressentie en lisant ce texte ? Comment comprends-tu cette parabole ? Quel est ton talent à toi ? Comment le cultives-tu?).

Après quelques échanges sur cette parabole, je propose de lire un extrait de Le Prophète de Gibran Khalil Gibran (un poète libanais) sur le bien et le mal. Voici ce qu’il explique : « Vous êtes bon d’innombrables manières et vous n’êtes point mauvais quand vous n’êtes pas bon.« 

Nous poursuivons la matinée avec un atelier d’écriture silencieux. Je propose de rédiger deux lettres. La première est destinée à mon moi d’avant. La seconde s’adresse à mon moi d’après. L’objectif de cet exercice est de mettre en lumière tout le chemin parcouru jusqu’à présent grâce à la première lettre, puis, de se libérer de ses angoisses du futur en les mettant par écrit. L’écriture permet également d’éclairer sur les facettes de la personne les choses à changer, à améliorer ou à simplement développer.

Après la pause de midi, je lance l’atelier créatif silencieux. Prendre un temps de silence pour créer et se recentrer. Prendre un temps pour respirer et s’apaiser. Cette activité a duré plus de 2h30 et très peu de mots ont été échangé.

A la fin de l’après-midi, nous nous remercions mutuellement pour le temps passé ensemble. La participante soulève le bien-être qu’elle ressent après ce temps de pause dans son quotidien et me remercie à nouveau. Je souris. Il est intéressant de soulever que nous n’avons quasiment pas échangé un mot sur la journée et pourtant, nous nous remercions pour l’échange et le temps en la compagnie de l’autre. Finalement, les mots ne sont que futilité quand l’âme parle.