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Aumônerie

Biais de communication

Mon but premier, en tant qu’aumônier, est de permettre aux jeunes de se rassembler et de trouver un lieu communautaire. J’ai donc tenté beaucoup de choses avant de trouver celle qui fonctionne et qui a permis d’enregistrer une « hausse » de la fréquentation de mon aumônerie. J’ai essayé les discussions, les films, les ateliers d’écriture (libres ou guidés), les repas communautaires, la méditation et j’en passe. Aucune de ces activités n’a attiré les étudiant-e-s. J’ai tenté de proposer des activités plus « religieuses » : introduction à la Bible, les femmes dans les textes religieux, discussion sur la place des religions dans la société, etc.

Ni les activités « laïques » ni les activités « religieuses » n’ont eu de succès. Peut-être ma publicité n’est pas efficace…

J’ai tout essayé

Niveau communication, j’ai essayé différentes méthodes. J’ai créé un compte Instagram pour y mettre toutes les informations utiles et que les étudiant-e-s y aient accès rapidement. J’ai distribué des dizaines de flyers et affiché chaque affiche sur les panneaux dans les facultés. J’ai annoncé chaque évènement sur les écrans numériques présents dans les cafétérias. J’ai rencontré une dizaine de personnes responsables de l’UniNe. Rien à faire… mon aumônerie reste vide.

Après tant d’essais et une baisse de motivation, j’arrive à la conclusion que je ne peux pas faire renaître cette aumônerie. Mais quelques jours plus tard, je reçois un mail : les responsables du blog de l’université veulent faire un article sur l’aumônerie. Tous les trois, nous avons décidé que je serai interviewée par une étudiante en journalisme. Nous avons enregistré un podcast où nous discutons de ce qu’est une aumônerie et des activités que j’y propose.

A la suite de cela, l’étudiante venue m’interviewer a pris l’initiative de partager mes coordonnées et mes activités avec d’autres étudiant-e-s via des groupes WhatsApp. Dès ce moment, l’aumônerie s’est mise à reprendre vie petit à petit. Grâce à elle, j’ai pu compter six étudiant-e-s à l’activité prévue le jour suivant.

A cet instant, le biais « officiel », passant par l’université, est celui qui a le mieux fonctionné. Je pense que la peur de la religion a pu refroidir certain-e-s à participer à une activité de l’aumônerie. Alors que présentée comme une activité lambda par une étudiante, comme eux finalement, a plus parlé aux universitaires.

Un article dans Arcinfo

En parallèle de l’enregistrement du podcast avec Roxane (l’étudiante en journalisme), j’ai été contactée par un journaliste indépendant. Il souhaitait m’interroger sur mon travail à l’aumônerie, après avoir vu le planning des activités dans la Newsletter de l’EREN.

Lors de notre rencontre, nous avons pu aborder les différents axes de l’aumônerie, ainsi que mon engagement dans la renaissance de ce lieu. L’article paraît dans Arcinfo (lire l’article) le vendredi 16 avril. J’espère vraiment voir des répercussions positives sur la fréquentation de l’aumônerie.

Affaire à suivre…

Débrief

3 juin 2024. Résultat de l’article :

  • Beaucoup de « ah c’était vous dans l’article? »
  • Quelques « je comprends pas vraiment à quoi ça sert l’aumônerie… »
  • Et très très peu de répercussion sur la fréquentation de l’aumônerie…

Cependant, la session d’examens de l’université a débuté aujourd’hui. Mon aumônerie accueille quatre (nouvelles) personnes, qui viennent réviser pour la journée. Au programme, temps de révision, méditation et repas végan (curry de légumes).

Chacune de ces personnes m’a remercié de les accueillir et de leur offrir un lieu de révision tranquille. Ce qui est ressorti aussi est d’avoir un horaire. « Je me suis levée à 7h pour venir réviser. Merci, parce que si non jamais je me serais levée aussi tôt; j’aurais passé ma journée soit au lit soit à la bibliothèque à parler avec d’autres ».

Ne vous méprenez pas! Il est autorisé à parler ici, quand même ! Mais il est vrai qu’être seulement quatre étudiant-e-s favorisent la concentration et la révision. Mais aussi la discussion. Je leur ai demandé comment ils/elles avaient eu vent de l’existence de l’aumônerie. « roulement de tambour »… INSTAGRAM. Si heureuse d’avoir finalement réussi à toucher quelques personnes !

J’espère vraiment que cette journée leur aura été favorable et qu’ils/elle auront trouvé un lieu chaleureux et paisible ! Au plaisir de les revoir, ici ou ailleurs !