Sentir une odeur, reconnaître une façon de marcher, entendre une voix connue, voir une ombre… Bien nombreux sont ces détails nous ramenant à des souvenirs, bons ou mauvais. Malgré la pensée que j’avais réussi à ranger soigneusement chaque souvenir dans des tiroirs distincts, mon corps n’a rien oublié.
Pourquoi mon corps réagit encore à ce souvenir alors que ma tête a fini de le traiter et l’a soigneusement rangé dans un tiroir ? Pourquoi me laisser envahir par ce souvenir ? J’étais pourtant persuadée d’avoir analysé chaque bricole de ce souvenir et de l’avoir classé dans le tiroir « Poubelle » de ma tête. Mais à cet instant précis, ce n’est pas ma tête qui a ouvert ce tiroir, mais bien mon corps.
D’abord, cette immobilisation incontrôlable. Puis, ce sentiment à l’intérieur de mon ventre. Une douleur qui se propage dans tout mon corps. Un nœud se forme dans ma gorge et mes jambes se mettent à trembler. Finalement, une colère intérieure surgit en moi : pourquoi me laisser déstabiliser par cette chose que je croyais être soignée…
A ce moment-là, j’ai pu faire l’expérience de ma mémoire somatique, plus connue sous le nom de « mémoire du corps ». Ce concept
Le corps et l’esprit stockent tout deux un traumatisme ou un stress, qui peut se manifester par un inconfort, une douleur physique, etc.
De plus, nos cellules auraient une mémoire: notre corps enregistre les informations données par notre cerveau (théorie controversée). Les cellules seraient capables de garder toutes les informations depuis la conception de l’individu.
Même si ma tête et ma conscience pensaient avoir classé ce souvenir, rien ne pouvait empêcher mon corps de réagir face à ce qu’il voyait comme une agression.
Une nouvelle preuve que le corps et l’esprit sont liés et que ma recherche de thèse sur le toucher comme déclencheur du développement d’une spiritualité fait sens.
Affaire à suivre…
Lire aussi : Tatouage et christianisme (« Je conçois le tatouage comme une manière d’ancrer à jamais un évènement… cela me permet de ne pas oublier… »)